Cette phrase, familière à tous, semble anodine. Elle appartient au registre de l’enfance, au monde des chamailleries, mais elle perdure bien au-delà de la cour d’école. Dans les contextes familiaux marqués par la tension, elle prend des formes plus élaborées mais reste animée du même principe : désigner un responsable, trouver une faute, établir un tort initial. Cette logique de causalité linéaire, souvent invoquée dans les conflits conjugaux ou parentaux, s’avère pourtant inopérante. Le conflit s’installe. Il isole. Il épuise. Nous sommes dans une impasse.
Un mécanisme défensif universel… mais insuffisant
Accuser l’autre d’avoir « commencé », c’est tenter de légitimer sa propre colère ou sa propre souffrance. Ce réflexe peut temporairement apaiser une tension interne, mais il enferme dans une logique de rapport de force, où chacun reste centré sur sa position, souvent rigide et douloureuse. Ce mode de fonctionnement favorise les escalades, les malentendus et rend impossible toute écoute réciproque.
Or, en médiation familiale, le travail ne commence pas à partir d’une version des faits, mais à partir de ce que chacun en vit. Il ne s’agit pas de trancher entre deux récits, ni de juger la véracité d’une parole, mais de permettre à ces récits de coexister et d’être reconnus dans leur subjectivité.
L’approche de la médiation familiale : dépasser la faute, accueillir les besoins
La médiation familiale repose sur un postulat fondamental : chaque personne impliquée dans le conflit a une part de vérité, une légitimité à être entendue. Le rôle du médiateur n’est pas de déterminer qui a raison ou tort, mais d’instaurer les conditions d’un échange structuré, sécurisé et respectueux.
À travers un cadre volontaire, confidentiel et librement consenti, la médiation permet :
– D’identifier les besoins sous-jacents aux tensions : sécurité, reconnaissance, équité, place dans la parentalité, etc.
– De restaurer une capacité d’écoute en se détachant des accusations et des justifications.
– De travailler sur l’après : comment organiser les relations à venir, dans l’intérêt de chacun, notamment lorsqu’il y a des enfants.
Ce processus ne repose pas sur une injonction morale à la réconciliation mais sur une démarche pragmatique : comment faire pour sortir de l’impasse ? Comment cohabiter, coéduquer, coexister malgré tout ?
Un outil d’apaisement durable dans les parcours de rupture
Dans un contexte sociétal où les séparations conjugales sont de plus en plus fréquentes, la médiation familiale s’inscrit comme une réponse professionnelle et humaine aux impasses relationnelles. Elle intervient souvent lors des séparations mais elle peut également être mobilisée en amont – lorsque la communication devient difficile – ou bien des années après, lorsque des différends anciens continuent d’empoisonner les liens familiaux.
Parents séparés, adolescents en rupture, fratries conflictuelles, grands-parents écartés des
petits-enfants… autant de situations dans lesquelles la médiation familiale peut restaurer
une capacité d’agir ensemble.
Choisir la médiation, ce n’est pas « céder », c’est prendre le risque de comprendre.
Ce n’est pas non plus pardonner ou oublier, mais construire un nouvel équilibre relationnel,
à hauteur d’humain.
Pour toute information, le CERAF médiation propose un entretien gratuit d’information.
Vous pouvez nous contacter en toute confidentialité au 01 42 63 05 00.
Publié le : 8 juillet 2025
« C’est lui qui a commencé » : déconstruire le réflexe conflictuel pour rétablir le dialogue
Cette phrase, familière à tous, semble anodine. Elle appartient au registre de l’enfance, au monde des chamailleries, mais elle perdure bien au-delà de la cour d’école. Dans les contextes familiaux marqués par la tension, elle prend des formes plus élaborées mais reste animée du même principe : désigner un responsable, trouver une faute, établir un tort initial. Cette logique de causalité linéaire, souvent invoquée dans les conflits conjugaux ou parentaux, s’avère pourtant inopérante. Le conflit s’installe. Il isole. Il épuise. Nous sommes dans une impasse.
Un mécanisme défensif universel… mais insuffisant
Accuser l’autre d’avoir « commencé », c’est tenter de légitimer sa propre colère ou sa propre souffrance. Ce réflexe peut temporairement apaiser une tension interne, mais il enferme dans une logique de rapport de force, où chacun reste centré sur sa position, souvent rigide et douloureuse. Ce mode de fonctionnement favorise les escalades, les malentendus et rend impossible toute écoute réciproque.
Or, en médiation familiale, le travail ne commence pas à partir d’une version des faits, mais à partir de ce que chacun en vit. Il ne s’agit pas de trancher entre deux récits, ni de juger la véracité d’une parole, mais de permettre à ces récits de coexister et d’être reconnus dans leur subjectivité.
L’approche de la médiation familiale : dépasser la faute, accueillir les besoins
La médiation familiale repose sur un postulat fondamental : chaque personne impliquée dans le conflit a une part de vérité, une légitimité à être entendue. Le rôle du médiateur n’est pas de déterminer qui a raison ou tort, mais d’instaurer les conditions d’un échange structuré, sécurisé et respectueux.
À travers un cadre volontaire, confidentiel et librement consenti, la médiation permet :
– D’identifier les besoins sous-jacents aux tensions : sécurité, reconnaissance, équité, place dans la parentalité, etc.
– De restaurer une capacité d’écoute en se détachant des accusations et des justifications.
– De travailler sur l’après : comment organiser les relations à venir, dans l’intérêt de chacun, notamment lorsqu’il y a des enfants.
Ce processus ne repose pas sur une injonction morale à la réconciliation mais sur une démarche pragmatique : comment faire pour sortir de l’impasse ? Comment cohabiter, coéduquer, coexister malgré tout ?
Un outil d’apaisement durable dans les parcours de rupture
Dans un contexte sociétal où les séparations conjugales sont de plus en plus fréquentes, la médiation familiale s’inscrit comme une réponse professionnelle et humaine aux impasses relationnelles. Elle intervient souvent lors des séparations mais elle peut également être mobilisée en amont – lorsque la communication devient difficile – ou bien des années après, lorsque des différends anciens continuent d’empoisonner les liens familiaux.
Parents séparés, adolescents en rupture, fratries conflictuelles, grands-parents écartés des
petits-enfants… autant de situations dans lesquelles la médiation familiale peut restaurer
une capacité d’agir ensemble.
Choisir la médiation, ce n’est pas « céder », c’est prendre le risque de comprendre.
Ce n’est pas non plus pardonner ou oublier, mais construire un nouvel équilibre relationnel,
à hauteur d’humain.
Pour toute information, le CERAF médiation propose un entretien gratuit d’information.
Vous pouvez nous contacter en toute confidentialité au 01 42 63 05 00.
Catégorie : Actualités